Point Marché
07/03/2018
C’est la constatation faite par l’Observatoire du Crédit Logement/CSA : « Les taux des prêts du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 1.47 % en moyenne contre 1.48 % en janvier 2018. Depuis août 2017, les taux diminuent doucement, de l’ordre de deux points de base chaque mois. Et ils ont maintenant retrouvé leur niveau de février 2017.Cette baisse est rendue possible par des conditions de financement et de refinancement de la production de crédits toujours excellentes. Elle s’appuie en outre sur une concurrence par les taux toujours très vive entre les établissements de crédit ». En effet, la baisse de nouveaux dossiers de financement, provoquée par la hausse des prix et la diminution des aides à l’accession, pénalise les établissements prêteurs qui ont fixé de hauts objectifs de production pour cette année. Sans oublier que l’octroi d’un crédit immobilier est le meilleur moyen de recruter –et de fidéliser- un nouveau client pour le long terme. Ce dont ils ne souhaitent évidemment pas se passer.
Toujours selon l’Observatoire, la baisse des taux n’a pas bénéficié aux prêts à taux fixes à quinze ans (les plus répandus), alors que les taux sur les prêts à vingt ans et vingt-cinq ans ont baissé de façon comparable. Malgré cela, la dégradation des soutiens publics, en renforçant les difficultés de la primo accession des ménages modestes, évince progressivement du marché les emprunteurs concernés par les durées longues.
La hausse des prix de l’immobilier écarte progressivement les ménages les plus jeunes et les plus modestes, en primo accession pour la plupart d’entre eux et faiblement dotés en apport personnel. Les emprunteurs les plus aisés, qui peuvent supporter une remontée des prix, dont les revenus n’ouvrent pas droit aux aides à l’accession et qui ont une capacité de remboursement permettant de s’endetter sur quinze ans peuvent profiter de cette situation. D’ailleurs, l’indicateur de solvabilité de la demande se stabilise en février 2018, après plusieurs mois de dégradation. En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent encore (+ 1.4 % sur le 1er bimestre de 2018).
Dans ce contexte, on ne peut que recommander de réaliser au plus vite une opération d’investissement d’immobilier, d’autant que l’emprunt peut servir à financer une acquisition bénéficiant de la réduction d’impôt du dispositif Pinel.
Prêts du secteur |
Taux moyens |
Sur 15 ans |
Sur 20 ans |
Sur 25 ans |
Décembre 2012 |
3,22 |
3,13 |
3,40 |
3,70 |
Décembre 2013 |
3,08 |
3,03 |
3,33 |
3,65 |
Décembre 2014 |
2,38 |
2,21 |
2,50 |
2,83 |
Décembre 2015 |
2,20 |
2,03 |
2,31 |
2,65 |
Décembre 2016 |
1,33 |
1,18 |
1,40 |
1,65 |
Février 2017 |
1,47 |
1,30 |
1,52 |
1,79 |
Décembre 2017 |
1,51 |
1,32 |
1,52 |
1,79 |
Février 2018 |
1,47 |
1,31 |
1,48 |
1,76 |
Source : Observatoire Crédit Logement /CSA mars 2018
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